C'est la femme sauvage, noir pur, debout sur les foudres des mondes. C'est la femme intense, blanc lune, la louve lien suprême entre ciel et terre. C'est la femme flamme, rouge douleur aux portes des chaos. C'est la puissante. L'infatigable. Celle qui rugit tendue d'un infini à l'autre. C'est la femme tempête. L'indestructible. L'aiguisée. Celle qui ouvre les yeux, traque les indifférences, explose les inconsciences, repousse les ombres, anéantit les laideurs. C'est la femme femelle, la mère de toutes les mères. L'inatteignable. L'incorruptible. L'universelle. Tremblez braves gens, rien ne lui échappe. C'est la femme toute.
Ile Eniger - Les pluriels du silence (à paraître)